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Photo du rédacteurSébastien Le Maôut

Heures miroirs, heures doubles, etc. les dessous de la supercherie

Dernière mise à jour : 26 mars

heure double & heure miroir

Chaque semaine, ma clientèle, mes élèves et mes lecteurs me posent la même question au sujet des heures miroirs, doubles et triples qu'ils observent régulièrement. Malgré la prolifération de sites, vidéos, ouvrages et individus traitant de ce sujet, il est regrettable de constater le manque d'articles de fond qui s'y intéressent. Ainsi, j'ai décidé de corriger cette omission en fournissant une explication approfondie.


1) En quoi consiste cette croyance ?

C’est le fait d’observer régulièrement des heures spécifiques, il en existe plusieurs sortes :

- Heure miroir, inversée ou palindromique (symétrie axiale) : exemple 12h21 ; il en existe 24 dans une journée
- Heure double ou jumelle : ex. 12h12 ; il en existe 13 dans une journée
- Heure triple : ex. 2h22 ; il en existe 13 dans une journée
- Heure croissante : ex. 1h23 ; il en existe 11 dans une journée

Ce qui fait un total de 61 occurrences d’heures dîtes « spéciales » dans une journée.


Pour beaucoup cette croyance est protéiforme c’est-à-dire qu’elle brasse différentes significations :

- Messages d’ange-gardien ou d’anges ou d’entités, de guides ou d’esprits désincarnées ou encore de divinités
- Messages subliminaux inconscients ou subconscients
- Messages à caractère numérologique

2) Revenons déjà à l’historique, d’où provient cette croyance :

Après de nombreuses recherches, il a été découvert que la croyance aux heures miroirs, doubles et triples est un phénomène récent qui est apparu dans les années 1970, principalement dans les pays anglophones, avec l'avènement des horloges et des montres numériques. Auparavant, durant l'ère des horloges et des montres analogiques, cette superstition n'était pas mentionnée. De plus, il n'y a aucune référence bibliographique antérieure aux années 70/80 faisant état de cette croyance. Avec la prolifération de la technologie, de plus en plus d'appareils intégrant des heures numériques ont vu le jour, tels que la télévision, les fours à micro-ondes, les magnétoscopes, les téléphones portables et les consoles de jeux vidéo. Plus la technologie avance, plus cette croyance se répand, alimentée par la disponibilité de l'heure partout. L'avènement d'Internet a permis l'apparition de sites, de vidéos, de podcasts et de forums, créant un marché du clickbait générant un trafic important de visiteurs pour générer des revenus publicitaires. Les articles traitant des heures miroirs sont parmi les plus consultés sur ce type de site, accompagnés de publicités. De nos jours, il existe même des cartes ou des livres oracles avec les heures inscrites, éliminant la nécessité de chercher une heure miroir sur une horloge. Cette source de revenus a encore renforcé la croyance en ces heures. Depuis, de nombreuses dérivations ont vu le jour, telles que les heures doubles, triples, croissantes et les nombres boussoles. Un site parodique étranger a inventé une blague à propos de ces heures, suggérant aux enfants de se toucher le nez en touchant du rouge plusieurs fois en fonction du nombre ou du chiffre de l'heure double. Cette blague avait pour but de tester la crédulité humaine, et elle a réussi. De nombreux enfants jouent à ce jeu, et même des adultes y croient, avec de nombreux pseudo-sites d'ésotérisme prétendant que cette croyance remonte à des temps anciens. Cela témoigne de l'ampleur de la crédulité humaine.


Il convient de souligner qu'il n'existe pas de source historique fiable pour étayer l'origine des heures miroirs, malgré les allégations de certains pseudo-gourous affirmant qu'elles remontent à l'Égypte ancienne. Cependant, une telle affirmation est infondée car le système horaire actuel a mis du temps à se développer et le système d'heures archaïques complexe en vigueur à l'époque en Égypte n'a rien à voir avec notre système horaire actuel. Il est possible de se référer à un article Wikipédia pour constater cette divergence.


Une autre hypothèse couramment avancée, liée à la culture chinoise, a été réfutée. En effet, les heures doubles représentent un autre système de division temporelle, qui ne correspond pas au nôtre en 24 heures. Dans ce système, les heures doubles ne désignent pas 12h12, mais plutôt des périodes de deux heures. Ce système horaire a été aboli, bien que certaines personnes l'utilisent encore à des fins astrologiques. Les douze heures doubles sont associées aux branches terrestres (ou rameaux terrestres), qui sont les douze signes du zodiaque chinois. Ce système est utilisé dans des pratiques divinatoires telles que le Yi-King et le Feng-shui, qui l'utilisent comme système de points cardinaux. Il convient de souligner que ces deux systèmes d'heures doubles sont très différents et ne doivent pas être confondus.


Le calendrier grégorien a été établi à la demande du pape Grégoire XIII à la fin du 16ème siècle dans le but de corriger les erreurs de précision des équinoxes et des solstices causées par le calendrier julien. Cette réforme a été entreprise par un groupe de mathématiciens et d'astronomes jésuites des universités de Salamanque et de Coimbra, et non pas par l'Univers. Il a fallu plusieurs siècles pour que les pays adoptent ce calendrier, certains ne l'ayant adopté que récemment, et d'autres ayant choisi de ne pas l'adopter du tout. Bien que les dernières recherches en horlogerie atomique, nucléaire et optique aient montré que le calendrier grégorien pourrait être amélioré en ce qui concerne la procession des équinoxes, qui se décale d'un degré tous les 72 ans, cette erreur est si minime qu'elle ne justifie pas une réforme. En somme, le calendrier grégorien est considéré comme étant très précis, mais pas parfait.


En analysant les principes fondamentaux, nous pouvons observer que le calendrier grégorien est basé sur une année solaire de 365,2425 jours. Cette durée est très proche de l'année tropique, qui est la durée nécessaire à la Terre pour effectuer une révolution complète autour du Soleil. Le calendrier grégorien prévoit également des années bissextiles tous les quatre ans, à l'exception des années centenaires qui ne sont bissextiles que si elles sont divisibles par 400. Ces mesures visent à garantir la précision du calendrier sur le long terme. En outre, le calendrier grégorien a remplacé plusieurs calendriers différents dans différentes régions du monde, et a donc joué un rôle important dans la standardisation du temps à travers les cultures et les nations.

3) N’est-ce pas extraordinaire de voir régulièrement ce genre d’heure ?

D'après des études récentes, il semblerait que l'individu moyen consulte son téléphone portable environ 230 fois par jour, compte tenu du fait que la fonction horloge est incluse dans la plupart des smartphones disponibles sur le marché, toutes gammes confondues. À cela s'ajoutent les rappels d'heure provenant d'autres dispositifs technologiques, d'appareils ménagers ou de montres. Ainsi, le nombre total de vérifications quotidiennes de l'heure s'élève à environ 250 fois en moyenne.


Une analyse de probabilité montre que si l'heure est vérifiée, consciemment ou non, 250 fois par jour, il y a environ 61 occurrences d'heures "miroirs" ou similaires chaque jour, ce qui équivaut à une probabilité de 98,97% de tomber sur l'une d'entre elles au moins une fois par jour. Même si l'on considère uniquement les heures croissantes, qui n'apparaissent que 11 fois par jour, soit le chiffre le plus bas, la probabilité de les voir au moins une fois par jour s'élève à 67,3%. Cette estimation reste inchangée, même si l'on soustrait les heures de sommeil de l'équation, c’est quasiment une chance sur deux par jour d’en observer. Ainsi, il apparaît que ce phénomène n'est plus une coïncidence rare mais plutôt un événement quotidien et prévisible, comparable à l'apparition du jour ou de la nuit. Par conséquent, il n'a rien d'extraordinaire.


Pour les individus qui perçoivent toujours la même heure, il est logique de constater que nous ne disposons pas seulement de 5 sens primaires, mais de trente au total, incluant la chronoception. Bien qu'elle ne soit pas considérée comme un sens sensoriel au même titre que les autres, la chronoception est une perception qui est forgée par nos habitudes et les facteurs environnementaux, et qui nous permet d'avoir une idée de l'heure qu'il est. Cette capacité est associée à l'effet de saillance et à l'attention sélective, qui contribuent au phénomène Baader-Meinhof. L'inconscient, qui trouve ce phénomène étrange, mobilise les principes de l'apophénie et de la détection d'agentivité hyperactif (que nous détaillerons ultérieurement) pour tenter de donner un sens à cette perception, ce qui s'apparente à une forme de bissociation. Dans certains cas, il peut même réveiller la personne toujours à la même heure pendant quelques jours, ce que l'on appelle l'effet de l'inconscient expert, et tout ces principes participent au biais de la prophétie auto-réalisatrice.


Ce même processus se retrouve également avec les dates, telles que le 11/11/11 et bien d'autres. Dans ces cas, on observe à peu près le même processus que pour les heures miroirs. De même, l'association des dates et des heures, comme lors du fameux "portail énergétique" du 11/11/11 à 11h11, ne prouve rien de tangible, ou du moins rien qui puisse être prouvé de manière indiscutable. Il est facile de dire que la Terre a été sauvée ou autre absurdité, mais nous ne saurons jamais si cela est vrai ou non. Comme on le dit souvent, un phénomène extraordinaire demande une preuve extraordinaire. Par exemple, si la Terre n'était pas en danger, rien ne se serait produit. Il est donc important d'utiliser le principe de parcimonie ou le rasoir d'Ockham pour déterminer quelle est l'hypothèse la plus probable. Penser l'inverse, c'est tomber dans la catégorie des arguments fallacieux non causa pro causa, en particulier le post hoc ergo propter hoc (croire que deux événements découlent l'un de l'autre sans preuve de lien entre eux), les effets Barnum-Forer-Puits et le biais de confirmation.

4) Une heure peut-elle avoir une signification ?

Du point de vue sémantique, sémiotique et symbolique, chaque chiffre ou nombre possède une valeur numérique ainsi qu'une signification symbolique. Le nombre représente symboliquement une quantité, tandis que le chiffre représente l'aspect graphique codant le nombre. Les philosophes pythagoriciens se sont beaucoup intéressés au symbolisme des nombres. Cependant, pour eux, les nombres idéaux tels que la monade, la dyade, la triade, la tétrade, la pentade et la décade n'ont plus de rapport réel avec nos nombres communs. Les associer simplement aux nombres 1, 2, 3, 4, 5 et 10 démontre une volonté de masquer l'ignorance de la doctrine pythagoricienne. Malheureusement, cette confusion a conduit de nombreux psychanalystes peu scrupuleux à proposer une version moderne de cette mystique des nombres. Même Freud y est tombé, en proposant des interprétations peu convaincantes. Cependant, pour parvenir à une véritable symbolisation, il est nécessaire d'établir une cohérence statistique entre le signifiant et le signifié, puis avec l'objet de la symbolisation.


En philosophie, le nombre est considéré comme une abstraction, plutôt qu'un symbole. Il est plutôt comparé à un signe linguistique et mathématique. L'abstraction est une opération mentale permettant de distinguer l'abstrait du concret. Cette notion est pratique pour prendre du recul sur nos concepts et nos idées.


En termes mnémoniques, il est courant d'associer des chiffres et des nombres à des événements vécus ou des sensations. Ce processus résulte en une construction structurée des informations en connaissances, aboutissant à des concepts programmables en réactions plus ou moins appropriées. Cette construction est appelée "engramme", et constitue la trace biologique de la mémoire. Il est intéressant de noter que certaines personnes peuvent percevoir des couleurs, ressentir des sensations corporelles, entendre des sons ou avoir un goût en bouche lorsqu'elles voient des chiffres et des nombres. Ces phénomènes sont appelés synesthésie, une particularité de la perception qui associe plusieurs sens entre eux. Certaines personnes sont plus synesthètes que d'autres. Pour illustrer ce phénomène, le GIF suivant est un exemple amusant : bien qu'aucun son ne sorte de votre appareil, votre cerveau le recrée.

5) Alors pourquoi dit-on que les chiffres et les nombres ont une « vibration » dans la numérologie ?

La numérologie et la guématrie dans la Kabbale (qui a l'origine servait d'exégèse) énoncent l'idée selon laquelle chaque chiffre et nombre portent une vibration astrale, énergétique, divine ou karmique, qui véhicule une signification sémantique de caractère mystique. Toutefois, les mathématiques sont considérées comme un langage universel en raison de leurs valeurs numériques uniques et compréhensibles, indépendamment des cultures et des langues parlées. Ainsi, le chiffre 2 représentera toujours deux objets, tandis que le nombre 13 indiquera toujours treize objets. Cependant, la numérologie et la guématrie ajoutent des significations supplémentaires en fonction des traditions, des cultures et des croyances partagées. Ces deux disciplines se basent sur des concepts et des conventions, à la fois personnelles et partagées, qui leur permettent de s'exprimer par intuition non-locale. Il s'agit donc d'un système fondé sur les opinions d'un groupe plutôt que d'une vérité universelle. Elles sont donc soumises aux mêmes biais que les heures miroirs...


Le même raisonnement s'applique aux heures miroirs, terme englobant toutes les variations d'heures identiques sur une montre, qui relèvent du même domaine que l'astrologie et ses heures planétaires. Bien que l'on puisse considérer plus logique de croire en l'influence des astres, objets concrets dans le ciel, plutôt qu'en une division arbitraire du temps, telle que l'heure d'été ou d'hiver, votée comme la date des soldes ou les fuseaux horaires, il est aujourd'hui avéré que le système astrologique n'a pas démontré statistiquement d'influence particulière. Néanmoins, il demeure l'un des meilleurs systèmes divinatoires, une mancie appréciable. Il convient de souligner cette subtilité afin de l'intégrer.


6) Donc pourquoi associer des significations à des heures ?

Il convient de noter que l'assemblage d'idées sans lien entre elles, communément appelé fausse attribution causale ou confusion catégorielle ontogénique, est une erreur fondamentale d'attribution en apophénie. Le cerveau humain a une propension particulière à s'attacher à l'idée de la pensée magique et de l'essentialisme, qui suppose que chaque chose possède une essence ou un pouvoir. Ainsi, pour expliquer des phénomènes incompréhensibles, le cerveau a tendance à chercher des liens là où il n'y en a pas, c’est « l’appel à l’ignorance ». Cette propension est appelée la détection d'agentivité hyperactive en psychologie. Les superstitions sont un exemple de cette tendance, tout comme le fait de passer sous une échelle, de croiser un chat noir ou de considérer le nombre 13 comme malchanceux. La superstition découle de l'illusion de contrôle, qui remonte aux premiers hommes qui pratiquaient des rituels pour surmonter leur peur ou leur anxiété lors de la cueillette, de la chasse ou des déplacements à la manière d’un trouble obsessionnel compulsif. Le cerveau a besoin de contrôler et, lorsqu'il ne comprend pas pourquoi certains événements se produisent et d'autres non, il cherche un lien causal dans l'inexistence de cause, suivant ainsi le principe du paradigme ou du théorème du singe.


7) Alors ce ne sont pas des signes ou des synchronicité ?

Il convient de ne pas y faire appel en raison de sa tendance à engendrer une fausse synchronicité. Il est important de souligner que cette notion ne doit pas être confondue avec la définition de Jung, qui la limite strictement à une interprétation personnelle de signes (physiques ou mentaux) reflétant les archétypes de notre référentiel personnel pour répondre à une problématique inconsciente. Cette interprétation personnelle a une valeur phénoménologique subjective qui est relative à notre vécu et notre ressenti personnel. Les pseudo-praticiens détournent souvent le concept pour l'objectiver, en attribuant les signes à une origine divine ou à des entités diverses, ou encore à un univers anthropomorphisé. Cette objectivation conduit à croire que le signe (physique ou matériel) est destiné à une personne en particulier, excluant la possibilité que d'autres personnes perçoivent également ce signe et lui donnent un sens différent (le signe peut avoir une polysémie si variable sur le plan sémiotique qu'il peut en devenir asémique). De même, l'interprétation de ce signe ne doit pas être considérée comme étant formée par une entité externe à soi, une fausse croyance abandonnée depuis longtemps appelée la théorie de l'esprit bicaméral, qui ne doit pas être confondue avec les principes de l'intuition non-locale ou de la médiumnité.


Notre cerveau a une forte aptitude à détecter des agents (c'est-à-dire des signes physiques ou matériels) auxquels nous attribuons un sens sans que celui-ci soit nécessairement lié à une cause, ce que l'on appelle l'apophénie, comme expliqué précédemment. Aujourd'hui, 99 % des personnes qui emploient le terme de synchronicité se réfèrent en fait à l'apophénie. Ce phénomène est appelé le détecteur d'agentivité hyperactif (comme mentionné précédemment dans cet article). Il fait appel à l'acausalité, qui tente de justifier les coïncidences en leur donnant une signification en raison de leur intérêt suscité. Cela constitue un appel à l'ignorance, un sophisme qui s'appuie sur l'incapacité à justifier la signifiance pour conclure à la fausseté, au lieu de laisser l'hypothèse ouverte à d'autres causes.


8) On n’a pas d’ange-gardien ou de guide qui nous parlent ?

Les entités considérées comme étant « énergétiques », qu'elles soient égrégore, ange, guide, ou défunt, ne communiquent pas de manière similaire à celle décrite ci-dessus. Il convient de souligner que cette croyance est propagée par des pseudo-praticiens ainsi que des individus qui prônent des idées superstitieuses.


Il est important de noter qu'une communication avec ces entités exige un entraînement sérieux, car celle-ci ne consiste qu'en un échange d'informations transduites par le mental et interprétées selon notre propre référentiel personnel. En outre, étant donné qu'il est tout à fait naturel de rencontrer des signes au moins une fois par jour, est-il raisonnable de croire qu'une entité vous enverrait quotidiennement des signes portant des messages aussi banals que ceux proposés sur les sites de voyance et d'ésotérisme de mauvaise qualité ? Croyez-vous réellement que des milliers, voire des millions, d'autres personnes voyant la même heure que vous reçoivent le même message ? Une telle idée est aussi triste que peu instructive, et il vaudrait mieux accorder autant de crédibilité aux machines de divination des foires, comme le célèbre Zoltar !


Il est essentiel de prendre en compte que des milliers, voire des millions, de personnes voient probablement la même heure que vous dans votre fuseau horaire, un biais d'échantillonnage qui est souvent négligé en pensant que cette heure est un message personnel. Une analyse plus réfléchie révèle l'absence de justification de cette croyance.


Il est impératif de se méfier de ceux qui vendent des rêves à la manière de Doreen Virtue ou de la mouvance New Age en général. Cette situation n'est pas sans rappeler l'affaire du verre de sel, où des « docteurs » proposent des absurdités qui leur rapportent plus que la pratique de leur métier.


Zoltar

9) Mais pourquoi voulons-nous croire à ça ?

Si l'on se réfère aux discours de pseudo-praticiens et de personnes crédules, l'on pourrait croire que la pratique consistant à attribuer une signification particulière aux heures miroirs apporte des bienfaits dans leur vie. Cependant, cela ne saurait être vrai, car ces heures surviennent avec une fréquence si élevée qu'il serait impossible que leur occurrence puisse changer la vie de qui que ce soit de manière significative. En réalité, ceux qui recherchent des bienfaits dans cette pratique le font parce qu'ils sont confrontés à des souffrances ou à des questionnements auxquels ils cherchent des réponses ou une aide d'origine divine. Or, cette pratique, en dépit de ses sophismes, de ses paralogismes, et du manque de concret qui la caractérise, ne peut leur offrir autre chose qu'une illusion de bien-être. Elle ne pourra jamais leur apporter une aide réelle, car il s'agit d'une fausse croyance.


Par ailleurs, il ne faut pas croire que cette pratique puisse conférer un statut de spiritualité supérieure ou de voyant, de médium, d'astrologue ou de numérologue. Elle n'est rien de plus qu'une supercherie, une arnaque facile.


Pour ceux qui recherchent une aide réelle en matière de voyance ou de médiumnité, il est préférable de se tourner vers des professionnels tels que Steve Carlin, qui sont spécialisés dans ce domaine et ne vous feront pas croire en ces absurdités. En effet, le travail d'un véritable professionnel est toujours plus méritoire que les lectures insensées que l'on peut trouver sur internet. Vous pouvez accéder à son site via ce lien.


10) Conclusion :

Il est remarquable que cet article ait été posté à 18h18, ce qui, selon les significations attribuées à des nombres, pourrait signifier que mon ange réalisera mon souhait. Mon souhait est que les individus puissent faire preuve de recul et d'esprit critique pour éviter de se laisser entraîner dans toutes sortes de croyances irrationnelles. Cependant, étant donné tout ce qui a été exposé dans cet article, il y a peu de chances que cela se produise...


Il convient de souligner que, pour beaucoup de croyants, cet article peut susciter une réaction de réactance, qui les amènera à ne pas reconnaître l'erreur et à renforcer davantage leur croyance. Ils peuvent ainsi avancer de fausses excuses, telles que l'idée que cela représente simplement mon avis, ou que chacun a sa propre vérité. Il est essentiel de clarifier ce point. La vérité est unique et absolue, et ne peut être relative ou subjective. Elle ne se soucie pas de l'opinion ou des croyances de chacun. Il est recommandé de se référer à un dictionnaire, voire à un dictionnaire de concepts philosophiques, pour mieux comprendre la notion de vérité.


Il ne faut pas confondre l'opinion ou l'avis avec la vérité. L'opinion est la manière de penser d'un individu, ou son jugement personnel sur un sujet, sans nécessairement être juste. L'avis est le résultat d'une réflexion sur un problème, accompagné d'arguments et de preuves destinées à être communiquées. Il s'agit d'une recommandation visant à modifier une pensée erronée. Cependant, si l'on démontre avec force d'arguments et de preuves, en décomposant les éléments d'un tout, il s'agit d'une synthèse après analyse, qui n'est pas équivoque et qui ne dépend pas de l'opinion personnelle de chacun.


La logique formelle, la méthodologie d'argumentation, la philosophie et la linguistique permettent de formuler nos idées et nos concepts en mots, mais elles permettent également aux individus qui cherchent à mieux forger leurs idées et leurs concepts de mieux les comprendre. C'est essentiel pour éviter de tomber dans les fausses croyances des autres, simplement parce que cela nous convient.



Sources bibliographiques :

- Quand est-ce qu’on biaise ? et La Science des Balivernes de Thomas C. Durand aux éditions Humensciences (un des fondateurs de la chaine La Tronche en Biais que je vous recommande chaudement)

- Philosophie, le manuel, sous la direction de Philippe Ducat & Jean Montenot aux éditions Ellipses

- Dictionnaire de philosophie aux éditions Larousse

- Initiation à la logique formelle, de Thierry Lucas, Isabelle Berlanger & Vincent Degauquier aux éditions De Boeck

- Manuel d’argumentation, de Michel Dufour aux éditions Armand Colin

- Rationalité, de Steven Pinker aux editions éditions Les Arènes

- L’imposture scientifique en dix leçons, de Michel de Pracontal aux éditons Points

- Petites expériences extra-sensorielles, de Richard Wiseman aux éditions Dunod

- Le New Age – son histoire, ses pratiques, ses arnaques, de Emmanuel Besnier aux éditions Le Castor Astral

Halte aux arguments fallacieux ! Comment repérer et dejouer les pièges d’une discussion savonneuse, de A. Almossawi aux éditions Larousse

—  La logique en images, de Dan Cryan, Sharon Shatil & Bill Mayblin aux éditions EDP sciences, collection Aperçu  

- Angélologie (4 tomes) de Fred MacParthy aux editions Sesheta

Yi King, Voie Royale, de Jacques Warin aux Éditions Alliance Magique

Astrologie Magique, de Vincent Lauvergne aux éditions Alliance Magique

Développez votre intuition, de Alexis Champion & Marie-Estelle Couval aux éditions Leduc

Comprendre la voyance, de Alexis Tournier aux éditions Trajectoire



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Sébastien G.A. Le Maôut

Sorcier ∞ Mage ∞ Occultiste

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